Le toucher

Le corps s’élança
Sans obstacle
Et tenta de me saisir

La sensation du toucher
Ressemble à celle
Du bruit

Pleine de souvenirs
D’épingles à cheveux statiques
Et, me rongeant lentement, la douleur

Tout au fond de moi

De la surexposition
D’une photo inondée de blanc
Des halos lumineux invisibles
Des objets méconnaissables disparaissant du champ de vision

« Emporte-moi avec toi »
Eut-t-il lancé
Parmi la foule de la rue
Rien qu’à lui-même
Nuits saoules de langueur

Les lumières des réverbères diminuèrent
Tout sentiment d’appartenance à la ville
Il se blottit comme une
Femme cachant ses seins
Par honte

« Tes rêves ne veulent rien dire. »
« Oublie-les. »

« Laisse s’inonder la lumière. »
« Surexpose. »